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Rejets d’eaux usées, dépôts de déchets, érosion des berges et plantes exotiques envahissantes, les menaces sur les rivières sont encore trop nombreuses !

Le rôle de concertation du Contrat de Rivière Sambre et Affluents est primordial pour y trouver des solutions concrètes et sensibiliser la population.
photo : Télésambre
500 actions pour les 3 prochaines années
Le Contrat de Rivière Sambre et Affluents a lancé ce 11 décembre son 4ème Protocole d’Accord. Près de 500 actions sont inscrites en vue de réduire les impacts des activités humaines et restaurer la qualité des cours d’eau sur notre territoire durant les 3 prochaines années.
A côté de la Wallonie, des provinces de Hainaut et Namur et des 32 communes du sous-bassin de la Sambre qui adhèrent au CRSA, on retrouve pas moins de 85 partenaires identifiés comme « acteurs locaux » : associations environnementales, intercommunales de déchets et d’assainissement. De nouveaux partenaires ont rejoint la dynamique du Contrat de Rivière : entreprises, maisons de tourismes, centres culturels ou encore CPAS.
Chaque partenaire était invité aujourd’hui à marquer son engagement en signant le Protocole d’Accord 2020-2022.
Un nouveau cadre légal, des projets innovants et des nouveaux partenaires
Ce nouveau Protocole d’Accord a été rédigé dans le cadre du nouveau décret relatif aux cours d’eau non navigables wallons entrés en vigueur il y a tout juste un an, et qui intègre le caractère multifonctionnel des cours d’eau : concilier leurs fonctions hydraulique, écologique, économique et socio-culturelle.
Parmi les projets, épinglons la mise en place d’une trame bleue le long de l’Eau d’Heure, un parcours qui reliera Charleroi aux Lacs de l’Eau d’Heures et la forêt de Chimay, avec pour objectif la préservation du patrimoine naturelle le long de la voie d’eau.
Le Contrat de rivière Sambre et Affluents a aussi mis sur pied un groupe de travail « Entreprises » dont l’objectif est de déboucher sur des projets concrets de partenariat. C’est le cas notamment de la société APERAM, située à Châtelet et qui utilise la Sambre pour acheminer une partie de la matière première. Elle s’est engagée à installer des paniers végétalisés à côté des quais de déchargement sur la darse qui se trouve au sein même de l’entreprise.
Les eaux usées domestiques restent un des enjeux majeurs de la qualité de l’eau et à ce niveau, chacun a un rôle à jouer. La Wallonie, via la SPGE et les intercommunales d’assainissement continuent à mettre en place les réseaux d’égouttage et les stations d’épurations, ainsi que de nouvelles mesures pour la gestion publique de l’Assainissement autonome (GPAA)° pour les habitations isolées des centres urbains.
L’amélioration de la qualité de l’eau passe aussi par la sensibilisation des citoyens : utilisation de produits d’entretien écologiques et réduction de la consommation d’eau, gestion des déchets pour éviter qu’ils se retrouvent dans les cours d’eau et n’aillent alimenter le continent de plastique. Car « Ici commence la mer … ».
La lutte contre les espèces exotiques envahissantes marquera encore l’actions du Contrat de rivière Sambre et Affluents durant les 3 prochaines années. Les renouées du Japon qui pullulent le long des routes, les balsamines de l’Himalaya, qui, sous leur belle couleur rose et leur odeur agréable, cachent un véritable fléau pour la qualité des berges qu’elles colonisent, la bernache du Canada qui prend progressivement la place des espèces locales, etc.
Le CRSA veut aussi travailler main dans la main avec les associations d’agriculteurs. En effet, les masses d’eau souterraines continuent à se détériorer. Il est urgent de favoriser une agriculture de qualité, qui nourrissent l’homme sans détruire l’environnement.
L’eau, une ressource indispensable à la vie. C’est une évidence ! Et l’action du Contrat de Rivière Sambre et Affluents et de ses partenaires est plus que jamais indispensable pour redonner à nos rivières un environnement de qualité.
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Photos : Bernard De Keyzer